La mort: comment faire son deuil?
Dans le cadre du coaching à Orléans, je voulais me pencher sur un sujet assez tabou dans notre société : la mort.
Partant de ma propre expérience, je me suis questionné sur tout ce que cela implique. Parce que j’ai vécu trois deuils complètement différents, à des degrés divers. Celui d’un ami, celui d’un artiste et celui de mon premier animal. Je me suis rendu compte que notre société vois la mort d’un mauvais œil. Mais qu’est-ce que la mort, le deuil ? Que peut-on attendre de cela ?
Pour beaucoup de personnes, la mort représente la fin de toute chose, la souffrance, le départ, le vide, la tristesse. Pour d’autres, elle représente un nouveau départ, le renouveau, le début d’une nouvelle aventure, la sérénité. Vous voyez, elle peut faire penser à plein de choses. Mais que la mort nous fascine ou nous inquiète, ce qui est certain c’est qu’elle ne nous laisse pas indifférent.
De tous temps et dans toutes les cultures nous avons tenté d’en savoir plus. Nous sommes intrigués par cette question. Mais pourquoi ?
Pourquoi en avons-nous peur alors que d’autres cultures la voient complètement différemment ? Comment surmonter un deuil ?
Comment l’accepter et se reconstruire ?
Autant de questions qui ne sont pas évidentes et qui parfois nous bloque dans notre vie.
Éléments de réponse dans cet article.
La mort
Avant toute chose, je voudrais rappeler cette phrase que j’ai lue durant mes nombreuses lectures et dont j’ai oublié la source : la mort fait partis de la vie !
C’est exactement cela. Parce que rappelez-vous que si l’on meurt c’est parce que l’on vit. Dans notre culture la mort fait peur, elle angoisse. Nous tentons alors de la repousser au maximum (pas toujours de la bonne manière par ailleurs). Nous souhaitons que l’échéance soit sans cesse repousser parce que nous avons peur. Peur de quoi ? Du rien ? Du néant ? De l’inconnu ?
Et si nous faisions preuve de curiosité ? Comme un enfant qui nous poserait des questions sur la vie. Et peut-être même sur ce qu’il y a après la vie. Que répondriez-vous à un enfant qui vous demanderai où est son chat maintenant qu’il est décédé ? Surement lui diriez-vous qu’il se trouve au ciel, au paradis des chats, avec sa maman et son papa. Pourquoi lui répondriez-vous cela ? Pour le rassurer ? Le faire rêver ? Soulager sa peine ? Et pourquoi donc le paradis des chats ne serait-il pas le même que le paradis des humains ? Un endroit de quiétude intense, de retrouvailles et non de séparation. Un endroit où l’amour intense, pur, vous transperce et inonde toute votre âme.
La mort est mal perçue dans notre société parce qu’elle nous renvoie à notre condition d’humain, matérialiste, et non à notre condition d’être vivant, libre.
Et pourtant nous nous accrochons beaucoup à cet espoir qu’il se passe quelque chose après la mort. En témoigne les nombreux films, documentaires, témoignages attestant avoir entendu des choses bizarres, des bruits étranges. Et si nous pensions à la mort en espérant qu’il se passe quelque chose ? En imaginant que oui je serais heureux là où je serais. Que se passerait-il ?
Le deuil
Le deuil est une étape très compliquée pour certaines personnes. Certains le vivent mieux que d’autres. Mais ce qui est certain c’est que cela nous touche tous à un moment ou un autre. De manières différentes. D’ailleurs le deuil obéit à un processus bien établi :
1. Choc et déni
Passée une courte phase où la personne endeuillée est comme submergée par l’annonce de la disparition de l’autre – perte plus brutale encore lorsqu’elle n’était pas prévisible – qui la laisse sans émotion apparente, comme en état de sidération, survient le déni.
Réaction temporairement salvatrice à une douleur insurmontable, le déni est la négation de faits qui se sont pourtant produits mais impossibles à intégrer. La personne croit à une illusion, un cauchemar, et refuse de seulement considérer l’information qui lui est donnée. C’est une phase brève, mais qui peut se révéler lourde de conséquences si la personne est incapable d’y mettre fin.
- Colère
Avec la prise de conscience de la réalité de la nouvelle survient la phase de colère, où la personne se révolte contre ce qu’elle ressent comme une injustice. Elle peut trouver un exutoire en désignant un responsable. C’est une étape extrêmement douloureuse et délicate à traverser, où s’expriment de fortes contradictions internes : accusations, sentiment de culpabilité, particulièrement si la personne survivante se reproche de n’avoir rien pu faire pour empêcher le décès de l’autre.
- Négociation
Frustrée, la personne en deuil tente irrationnellement de « marchander » le retour du disparu. Confrontée à l’irréversibilité des choses, elle va entrer dans la phase plus ou moins longue de la dépression.
- Dépression et douleur
En venant à reconnaître que la perte a bien eu lieu, la personne en deuil sombre dans la déprime, la dépression. Incapable d’affronter le quotidien, passive, elle ne voit aucune issue à sa souffrance.
Cette phase du deuil, si elle stagne trop longtemps, doit alerter sur un éventuel état pathologique.
- Acceptation
Survient enfin un moment où la personne déprimée trouve en ses ressources propres, ou avec un accompagnement, la force de sortir de sa douleur et son isolement. Prenant de la distance avec son chagrin, elle s’interroge sur des moyens de se reconstruire ; elle reprend des activités et recherche la présence des autres.
La réalité est admise. La personne peut réintégrer le cours de sa vie. Il y aura eu un avant, et il y a un après. Elle a compris qu’elle peut vivre en n’étant plus la même, sans oublier jamais l’être absent.
Vous vous reconnaissez là-dedans ? C’est normal. Ce qui est important c’est d’être en mesure de passer ces étapes les unes après les autres tout en sachant qu’elles peuvent apparaître dans le désordre, (l’une peut revenir plusieurs fois …etc), sans que cela ne devienne trop long ou que l’on reste bloqué sur une étape.
Et puis posez-vous la question de savoir ce qu’aurait souhaité la personne décédée. Surement de vous voir vivre. Il n’est pas question d’oublier la personne, mais le plus bel hommage est de continuer à vivre. Souvenez-vous qu’elle vous observe au paradis des chats. Et que vous la rejoindrez un jour. Vous serez alors de nouveau ensemble. Mais en attendant vous êtes bien là, présent avec les personnes qui vous sont chères et qui vous aiment.
L’après
On entend plein de choses sur l’après. Il ne se passe rien. Nous allons au paradis. Nous nous réincarnons. Y-a-t-il une vérité à cela ? Aucune expérience, scientifique ou non n’a pu démontrer avec une exacte certitude ce qui se passait après la mort. En revanche, des chercheurs dont beaucoup sont reconnus comme de grands scientifiques nous donnent les résultats de leurs recherches. Et alors le monde des « possibles » s’ouvre à nous.
L’exemple qui me vient immédiatement en tête est celui de Jean-Jacques Charbonier, qui est médecin anesthésiste réanimateur un auteur-conférencier français connu pour ses recensions de témoignages validant selon lui l’hypothèse de vie après la mort, l’expérience de mort imminente et l’existence d’une conscience indépendante de l’activité neuronale. Je vous place en lien deux témoignages qu’il a recueillis. L’idée de cet article n’est pas de donner mon avis mais de vous faire voir les choses autrement.
La vidéo est très intéressante, si vous souhaitez néanmoins n’écouter que les témoignages, rendez-vous minute 39.
La mort dans les différentes cultures
Si en général, dans notre pays, la mort est vécue comme triste, froide, lugubre (en témoigne nos cimetières), dans d’autres cultures elle est vécue complètement différemment. Je vous donne certains exemples qui reflètent les grandes différences qui peuvent exister dans le monde.
Le 1er concerne la tenue porté lors de funérailles. Dans notre pays, il est de bon ton de s’habiller en noir. En Chine, la couleur du deuil est le blanc. Iriez-vous à des funérailles en blanc ? Les Chinois ont-ils tord par rapport à nous ?
Je pense également aux cérémonies organisées dans l’un des pays les plus spirituels au monde, l’Inde. Assisteriez-vous à la crémation d’un défunt sur un fleuve sacré, à la vue de tous les badauds ? Non bien sûr ! Pourtant cela n’était pas choquant dans notre pays il y a 500 ans.
Je pense aux Amérindiens, des êtres d’une grande sagesse, qui pensaient que leurs dieux étaient leurs ancêtres. Qui ressentaient leurs proches vivres en eux.
Je pense à un peuple d’Indonésie où il est courant de déterrer les morts et les mettre en scène.
Voyez les images (attention vous pouvez du coup être perturbé) :
Voilà ! Il n’existe pas de bonne ou de mauvaise façon de penser face à cela. Votre avis est le bon parce que c’est celui qui est en vous, c’est celui auquel vous croyez. Vous pouvez simplement être curieux, regarder comment cela se passe dans d’autres cultures et peut-être trouver d’autres réponses à vos questions.